Freeride L’avant-dernière étape du World Tour se dispute dimanche à Fieberbrunn
Elisabeth Gerritzen et Yann Rausis vivent une saison bien différente.(Photo: Keystone)
Sylvain Bolt (Fieberbrunn)
C’est en quelque sorte la répétition générale avant Verbier. L’étape autrichienne de Fieberbrunn, la quatrième du circuit mondial de freeride, décidera dimanche du sort réservé aux meilleurs freeriders mondiaux. Seul un nombre limité d’entre eux passera le «cut», qui offre le droit de défier le mythique Bec des Rosses. Encore faut-il que l’Xtreme puisse se tenir et célébrer son 25e anniversaire fin mars.
Les trois Suisses engagés, tous établis à Verbier, ont forcément le sommet valaisan en tête. Plus jeunes, ils ont attrapé le virus du freeride en observant les compétitions sur la célèbre face. «Ici, le Wildseeloder est une sorte de mini-Bec, compare Elisabeth Gerritzen, troisième des trois premières épreuves et qui peut déjà préparer Verbier. J’en aimerais plus ce dimanche, car troisième reflète une certaine retenue.»
Près de 20 heures de route
Après l’étape andorrane mardi passé, les Helvètes ont directement filé pour retrouver Verbier, après dix heures de route. «Histoire de faire des machines à laver et de rider avec des potes pour décompresser, se marre Gerritzen. On a passé 24h à la maison et nous sommes arrivés jeudi vers minuit en Autriche.»
Le décalage de samedi à dimanche de l’étape autrichienne tombe ainsi à pic. D’autant plus pour Yann Rausis, qui vit une saison compliquée pour son retour après une blessure à un genou l’hiver dernier et qui a été victime d’un accident sur la route du Tyrol. «Rien de grave, mais j’ai passé une bonne partie de la journée de jeudi à discuter avec la police», précise le skieur d’Orsières. Pas idéal pour le plus méticuleux des Suisses, qui passera certainement plusieurs heures à observer la meilleure ligne possible samedi. Celle qui pourrait lui permettre de réaliser l’exploit de se qualifier pour Verbier? «Seul un podium voire une victoire me donnerait assez de points, souligne le Valaisan qui souffre encore régulièrement de douleurs à son genou. Je vais tout tenter, mais pas non plus au point de risquer ma vie pour une compétition.»
Quant à Carl Renvall, il a échoué au pied du podium en Andorre, après une progression constante cette saison. Sa septième place dans la hiérarchie mondiale (les treize meilleurs se qualifient) le rapproche de son rêve de gosse: défier le Bec des Rosses en compétition. «Je ne vais rien calculer et envoyer pour jouer un podium», prévient le skieur de Verbier.