Deux cartes suisses pour cinq étapes

08 décembre 2017                                                                          20 minutes

 

Deux cartes suisses pour cinq étapes

par Robin Carrel – Deux Helvètes se lanceront cette saison sur le Freeride World Tour. Avec pour but de prendre du plaisir au départ et, s’ils y arrivent, les résultats devraient suivre.

 

L’une a remporté le World Qualifier» et se mesurera cette saison aux meilleures. L’autre fait déjà partie du gratin et a terminé au quatrième rang planétaire l’année dernière. Ils ne seront certes que deux Helvètes à participer aux cinq étapes (Habuka/Jap, Horse Golden/Can, Arcalis/And, Fieberbrunn/Aut et Verbier) du «Freeride World Tour» cette saison, mais Elisabeth Gerritzen et Yann Rausis les attaqueront avec ambitions.

Le Freeride n’est pas la discipline la plus médiatisée ni la plus prisée en Suisse, où le catalogue des sports d’hiver est long comme des skis de descente. Et cette discipline est une des plus difficiles à appréhender pour le commun des mortels. Les athlètes eux-mêmes mettent en avant leurs sensations et le plaisir, bien avant les résultats bruts.

«Pas d’objectif précis»

Yann Rausis, d’ailleurs, avoue «ne pas se fixer d’objectifs précis pour l’exercice 2018. L’objectif n’est pas de devenir le No 1. C’est de produire du ski avec de belles lignes, fluides, techniques et créatives. Le résultat viendra directement de ça.» Sa compatriote Elisabeth Gerritzen, elle, devra faire avec les à-côtés du plus haut niveau, qu’elle découvrira. «Tout y est très pro. Et au niveau média, il faudra s’habituer aux caméras, aux hélicoptères qui nous passent au-dessus…», dit-elle.

L’étudiante en relations internationales et celui qui voit gentiment le bout de son master en physique doivent composer avec l’entraînement, les cours, les voyages et paraissent bien gérer le tout. Cette année, ils se réjouissent tous deux de découvrir le Canada, lors de l’étape de Horse Golden, en Colombie Britannique. Les deux adeptes des pentes de Verbier aiment aussi particulièrement le Japon, où le Tour fera halte à la fin du mois de janvier.

Examens en août

Avant de passer aux choses sérieuses sur les grandes pentes blanches à travers le monde, il faut réussir à se préparer consciencieusement. D’un côté, Yann Rausis est allé skier en Nouvelle-Zélande un mois, au fitness ensuite et a pratiqué le VTT, avant de découvrir le yoga. Elisabeth Gerritzen, elle, n’a pas eu la chance de pouvoir enchaîner de la même manière. La faute à des examens au mois d’août dernier. Mais les deux sont d’accord sur un point: les trois mois qui précèdent les premières descentes sont les plus compliqués à gérer.

S’ils ne sont que deux Suisses dans l’élite cette année, Elisabeth Gerritzen et Yann Rausis sentent heureusement, derrière eux, la relève qui pousse. Que ce soit avec Eva Battolla, Sybille Blanjean ou Thibault Hale-Woods, il y aura de quoi faire dans les prochains mois. Le public suisse pourra les retrouver entre le 31 mars et le 8 avril, pour la traditionnelle étape valaisanne de clôture de saison.