Quel bilan ( résultat ) fais-tu de l’épreuve niponne ?
Mon bilan est mitigé. A la fois content d’avoir fini mon run sur les skis et de me placer dans le top 10, et en même temps insatisfait de mon run, qui n’est pas à la hauteur de mes attentes.
Comment s’est déroulée la compétition pour toi ?
J’ai mis du temps à trouver une ligne qui me plaisait sur cette face qui n’était pas facile à lire. Mon choix s’est fait à la dernière minute après avoir observé la face de plus près lors de la montée à pied. J’avais négligé certains détails lors du repérage de mon premier saut, et surpris par un atterrissage plus plat que prévu lors de mon premier 360, je m’enfonce à la réception et j’y perds de précieux points. La suite de mon run se déroule comme prévu, à cela près que j’abandonne le backflip que j’avais planifié sur le deuxième saut, décision spontanée dont je ne saurai jamais si elle était bonne ou mauvaise.
Une petite description de la face et de ton run ?
La face est de pente moyenne, parsemées d’arbres et relativement vallonnée. Elle offre une première partie joueuse avec de nombreuses possibilités pour les sauts et les figures, et une deuxième partie raide et plus technique. Les mouvements de terrain sont tels qu’ils rendent les traversées difficiles et qu’ils obligent de choisir une ligne relativement directe. Ma ligne exploite bien la face, mais je me fais surprendre par un atterrissage en dévers.
As-tu pu approcher la culture japonaise ? si oui de quelle manière ?
J’avoue avoir passé le plus clair de mon temps à skier et à shooter, tellement les conditions étaient incroyables après la compétition. Je dirai que j’ai goûté à la culture surtout via la nourriture locale, toujours très surprenante pour un Européen. Et une fois de plus, j’ai été touché par l’hospitalité des Japonais sur place, qui font tout pour nous faciliter la vie.
Prochaine étape le Canada. Quelle est ton attente pour la suite ?
Montrer mon meilleur ski.
Propos recueillis par Romy Moret
YANN RAUSIS 